Storage 24 est un film d'horreur/science-fiction britannique réalisé par Johannes Roberts en 2012.
A titre anecdotique, il n'est sorti aux USA qu'un seul jour dans une salle unique, où il a fait un box-office de 72 dollars... Il dure environ 85 minutes.
Synopsis : Le film démarre brusquement avec un avion cargo qui s'écrase sans autre forme de procès en plein Londres, causant une panique fort compréhensible. Au même moment, un groupe de personnes rassemblée dans un entrepôt portant le numéro 24 (ça par exemple, comme le titre !) se retrouvent prisonnières car le crash a foutu un sacré bordel dans l'alimentation électrique, causant la fermeture des volets d'acier protégeant l'entrée de l'entrepôt. Jusque là rien de bien inquiétant, quelqu'un va forcément venir les chercher... Seul problème, une créature monstrueuse à mi-chemin entre Alien et Blade 2 fait son apparition et commence à joyeusement massacrer les gonzes un par un !
Passé le moment de surprise, nos vaillants antihéros se mettent sur la défensive et s'arment de courage (autant que de feux d'artifice et d'extincteurs) afin de tenir la créature à distance tout en cherchant un autre moyen de sortir. Déjà ennuyeux par sa forte prévisibilité, le film nous remet un coup sur le crâne avec une pseudo histoire sentimentale de derrière les fagots, dans le but de pimenter un peu le scénar avec des séquences émotions et de diviser encore plus les personnages, au grand bonheur de la bestiole qui se fait une joie de les charcuter un par un.
Au final les survivants réussissent à triompher du monstre après plusieurs essais foireux (comme l'attaquer avec une peluche et des pétards surprise) et ils peuvent enfin sortir de ce foutu d'entrepôt, pour réaliser que c'est 10 fois pire dehors, à savoir que Londres subit une attaque extraterrestre d'envergure. Le film se finit en nous laissant dans le brouillard, mais quand on a vu avec quelles difficultés les personnages ont réussi à tuer une seule bestiole, on ne peut que supposer que l'humanité n'a aucune chance...
Réalisation : Comme pratiquement tout le film se passe dans un entrepôt, les décors ne sont pas très diversifiés ; une succession interminable de couloirs aux couleurs vives qui fait d'avantage penser à une boite de Legos ; une utilisation répétitive des mêmes plans de travelling qui démontre la faiblesse du budget encore mieux qu'un long discours du réalisateur (on a juste loué un vieil entrepôt en banlieue londonienne et à vos caméras !). Les gros plans sont également beaucoup trop présents, on a l'impression que les acteurs vont se cogner contre une caméra toute les deux minutes.
Le monstre charcuteur de persos couillons ne ressemble pas à grand chose, une sorte de poisson des grands fonds croisé avec un fourmilion qui pousse des cris de corbeau psychopathe. Quand aux scènes de carnage, ces dernières ne sont pas super bien faites avec des corps démembrés qui évoquent plutôt une purée de citrouille oubliée sur une table depuis 3 mois..
Bande-son : Cette dernière est composée essentiellement de morceaux angoissants qui montent crescendo pour signaler l'arrivée d'une connerie (enfin pas vraiment des musiques, plutôt une succession de sons grinçants comme si quelqu'un martyrisait un synthétiseur) ; quelques morceaux romantiques montrent le bout de leurs notes pendant les rares scènes émotionnelles (et casse-bonbons).
Jeu des acteurs/Personnages : Un casting discret entre Noël Clarke (Doctor Who) et Colin O'Donoghue (The Rite) ; le jeu d'acteur est relativement moyen, les figurants ne sont pas vraiment investis dans leur rôle et retranscrivent mal les émotions qu'ils sont censés éprouver.
Les personnage sont toujours aussi glands, en train de se disputer pour des sujets aussi futiles qu'hors de propos (la bestiole elle-même n'en revient pas tellement ils sont cons !) avec en gueststar le stéréotype du vieux taré amateur de la théorie du complot qui semble avoir tout compris (et comme d'habitude, c'est le cas) et qui balance une belle connerie juste avant de crever. Nous avons aussi le "vilain méchant égoïste pas beau" qui ne pense qu'à sauver son cul et qui bien sur reçoit une juste punition (parce que ya une morale !)
Enfin, un peu d'humour présent pour rendre plus joyeux cette tentative macabre de crédibilité, notamment par le biais de quelques situations ou punchlines cocasses, mais on est loin de se tordre de rire...
Conclusion : Un film d'horreur doté d'un déguisement de science-fiction qui se déroule à huis clos dans un vieil entrepôt miteux, dans lequel une bande de couillons possédant la jugeote d'un marcassin âgé de 4 mois se font massacrer par un monstre tentaculaire sorti tout droit d'un mauvais manga japonais. Alors que le film ne dévoile aucune explication sur le pourquoi et le comment de cette situation et de ce boniment, la fin va révéler une explication des plus pathétique et hors de propos... Seule morale acceptable du film : ne foutez pas vos affaires dans un garde-meubles en forme de traquenard.